L'une des constantes de l'œuvre de Juan Baraja est associée à la formation qu'il a reçue dans le laboratoire de développement analogique pendant ses études aux Beaux-Arts et à la recherche sur la lumière. Dans sa réflexion sur la photographie et l'architecture, la lumière acquiert la condition de matériau constructif. C'est sur cette base qu'il a produit la série Hipódromo, réalisée dans la première partie de son activité professionnelle en tant que photographe en 2014, ainsi que Águas Livres. Son attention se porte ici sur l'architecture rationaliste de l'Hipódromo de la Zarzuela, situé sur la colline de la Zarzuela près de Madrid et construit en 1931. L'installation principale de l'hippodrome est l'œuvre des architectes Carlos Arniches Moltó et Martín Domínguez, avec la collaboration de l'ingénieur Eduardo Torroja.

L'exceptionnelle qualité architecturale du complexe, notamment de ses tribunes, déclarées Monument historique artistique en 1980 et Bien d'intérêt culturel en 2009, est rythmée par les aléas de son histoire.
la gestion et l'exploitation. Promu après l'expropriation de l'ancien Hipódromo de la Castellana pour la construction des Nouveaux Ministères, c'est finalement le régime du Général Francisco Franco qui a cédé le terrain et le bâtiment, commencé presque dix ans plus tôt, à la Sociedad de Fomento y Cría Caballar de España par le biais d'un décret-loi en 1940. La faillite de cette société en 1992 a entraîné des appels d'offres, des fermetures et des réattributions successives jusqu'en 2005, date à laquelle elle a rouvert ses portes avec la gestion et la participation à l'administration et aux infrastructures de Patrimonio Nacional, Hipódromo de la Zarzuela, S.A. et SEPI.

Alfredo Puente, FCAYC